Dépression et mal-être
Quand on a le vague à l’âme, difficile de faire la part des choses. S’inquiète-t-on inutilement d’un simple coup de blues ? Ou au contraire, réalise-t-on que l'on se sent morose depuis peut-être un peu trop longtemps ? Parfois surévaluée, parfois minimisée, la dépression est un trouble affectif de l’humeur qui touche une majeure partie de la population.

Comprendre le mal-être et la dépression
Le mal-être, aussi appelé déprime, correspond à l’apparition d’émotions telles que la tristesse, la perte d’espoir, l’absence de motivation, etc. Ces baisses d’humeur, doutes ou idées noires, font partie de l'existence et de cette grande diversité d’émotions ressenties par l’être humain, à travers ses expériences. Ce sont des étapes naturelles, passagères.
Bien plus qu’un coup de blues, la dépression est un mal-être profond, pathologique, qui dépasse l’aspect ponctuel d’une déprime et qui s’étend sur des périodes significatives, allant de quelques semaines à plusieurs mois, voire années. Elle prend des formes cliniques diverses (réactionnelle, saisonnière, chronique...), mais elle est toujours définie comme une sorte de « ralentissement », réunissant différents symptômes et ayant un impact sur le quotidien. Selon l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), on compte plus de 350 millions de personnes dans le monde atteintes de dépression, mais seulement 50% d'entre elles reçoivent un traitement ou un accompagnement. En France en 2017, près d’une personne sur dix a rencontré un Épisode Dépressif Caractérisé. Sans compter la déferlante d’états dépressifs constatés en conséquence des mesures liées à la COVID-19. Alors comment surgit une dépression ?
À l’origine d’un état dépressif, il y a un mélange de mécanismes, qu’il est encore difficile d’analyser et de saisir aujourd’hui, à l’intérieur desquels interviennent des facteurs de vulnérabilité et des facteurs déclencheurs. Parmi ces éléments, on évoque l'aspect biologique (action des neurotransmetteurs), les composantes psychologiques (expériences marquantes de l’enfance, chocs émotionnels, croyances limitantes...) et l’environnement familial ou social (stress, conflits, isolement, absence de facteurs de protection...).
Une dépression peut survenir à tout âge. Non diagnostiquée et accompagnée, elle peut avoir de réelles conséquences sur la santé et la vie d’un individu. Il est donc important de bien définir le mal-être ressenti afin de considérer la nécessité et la nature des actions à mener.
Quels sont les troubles liés à cette thématique ?
Dépression
La dépression (aussi appelée Épisode Dépressif Caractérisé ou EDC) est un trouble chronique à visage multiple. Il est diagnostiqué en présence d’un nombre minimum de symptômes, psychologiques et physiques, parmi de nombreux possibles (tristesse intense, hypersensibilité émotionnelle, sentiment d’abandon, d’inutilité ou de solitude, culpabilité, pensées autour de la mort, perte d’appétit, problèmes sexuels…). Ce nombre minimum de symptômes doit être ressenti de manière récurrente sur une durée d’au moins deux semaines. Un dysfonctionnement d’ordre social, affectif ou professionnel est souvent engendré, et peut renforcer l’intensité de la souffrance personnelle, allant parfois jusqu’à causer des cas de suicide.
Mélancolie
La crise de mélancolie ou dépression mélancolique est un trouble endogène (qui se produit en soi, sans influence extérieure). Son intensité est profonde et caractérisée par un sentiment mêlé de culpabilité, de désintérêt pour soi et les autres, d’inhibition, de négativisme généralisé, d’auto-accusation. Ce trouble présente un risque suicidaire et nécessite un traitement médical, parfois une hospitalisation. Ces accès ont tendance à la récidive.
Troubles bipolaires
Les troubles bipolaires sont des maladies psychiques chroniques où les épisodes de dépression sont alternés d’épisodes d’exaltation (manie). Il en existe trois types : le trouble de type I (avec ou sans EDC majeur), le trouble de type II (avec EDC majeur) et le trouble cyclothymique (avec variations cycliques de l’humeur). Si l’origine de ces troubles est encore inconnue, certains éléments déclencheurs peuvent tout de même y être associés, comme par exemple un stress post-traumatique, une addiction (psychotrope, médicament, alcool), une maladie...

Les médecines douces recommandées pour surmonter la dépression
Prendre conscience de l’importance, de l’intensité ou de la durée d’un mal-être n’est pas une chose toujours facile. Trouver le courage d’y faire face, chercher à rebondir non plus.
En cas de profonde dépression, un accompagnement psychiatrique sera généralement nécessaire et un traitement médicamenteux parfois utile. Il est important de garder à l’esprit que, même si le processus est long, il est possible de s’en sortir. De nombreuses médecines douces peuvent apporter un soutien non négligeable dans de telles périodes : pour se réapproprier le courage, l’envie et la sérénité, trouver des réponses, reprendre confiance en soi, retrouver foi en la vie...